Le pinier

Chez moé, prr’ les mariaghe, o y a ine tradition. O y a bein sûr coumm’ dans tote les réghion, la jhôrné aveuc le souper, mais nouz’aut’, le lend’main, ol’est les invité qu’organisant la jhôrné. Au matin, bein tôt prr’ faire bisquer les marier, les invité allant désendormire les marié sus l’cot d’six hure l’égale. Y avant déjhà préparer ine boune soupe à l’onion, qu’y mangheant l’matin, pis o y a mé d’quat’ mariaghe où le’rest de la soupe est prr’ le coulation. Pis, après avoér bein déjhuner,, y allant dans les lande, les p’tite fouré,. Y copant in biâ pinier, o faut ni qui saye trou grou, ni qui saye trou chéti. Y l’ram’nant l’pinier où les marié allant réster. Y z’écorchant la piâ d’au pinier, y mettant in paniâ aveuc les initiale des marié et l’drapiâ d’France, y mettant in sac bourié pien d’éve et d’farine qui tir’rant amprés aveuc le fusil (tieu, ol’est ine surprise prr’ les marier). Y feusant in biâ creux à couté d’in mur ou d’in’ arb’ prr’ pas que l’pinier saye chei. Dans l’creux, y mettant l’pinier bein sûr, mais y mettant des bouteil de vin qu’y réchupérant prr’ l'baptême ou la proufession d’foés d’au ,peurmier drôle ou mime prr’ zeu aniveursaire de mariaghe. Pis, y disant au marié d’allé boucher l’creux, les houmme se ramm’nant aveuc le fusil, pis o faut qu’y peursant les sac bourié prr’ que les marié sayant trempe. Y finissant zeu jhôrné amprés l’coulation.

Chez moi, pour les mariages, il y a une tradition. Il y a bien sûr comme dans toutes les régions, la journée avec le dîner, mais nous, le lendemain, ce sont les invités qui organisent la journée. Au matin, bien tôt, pour embêter les mariés, les invités vont réveiller les mariés vers six heures du matin. Ils ont déjà préparés une bonne soupe à l’oignon qu’ils mangent le matin, et c’est souvent que le reste de la soupe est pour le midi. Puis, après avoir bien déjeuné, ils vont dans les landes, les petites forêts. Ils coupent un beau pin maritime, il faut ni qu’il soit trop gros, ni qu’il soit trop petit. Ils emmènent le pin maritime où les mariés vont habiter. Ils écorchent la peau du pin, ils mettent un panneau avec les initiales des mariés et le drapeau Français, ils mettent un sac poubelle plein d’eau et de farine qu’ils tireront après avec le fusil (ça, c’est une surprise pour les mariés). Ils font un gros trou à côté d’un mur ou d’un arbre pour pas que le pin tombe. Dans le trou, ils mettent le pin bien sûr, mais ils mettent des bouteilles de vin qu’ils récupèrent pour le baptême ou la profession de fois de leur ainé ou même pour leur anniversaire de mariage. Puis, ils disent aux mariés d’aller boucher le trou, les hommes arrivent avec le fusil, puis il faut qu’ils percent les sacs poubelle pour mouiller les mariés. Ils finissent la journée après le repas.

In pinier (un pin maritime)


Ine lande
(une lande)



L’pinier est après ét’ monté (Le pin maritime se monte).

L’pinier est monté (le pin maritime est monté)

2 commentaires:

D Furtif a dit…

Bonjour Tony.
Ça fait presque dix ans....
Il me semble que ton article sur le pinier est incomplet car tu le réserves aux jeunes mariés sinon à la jeune mariée.
J'ai le souvenir confus d'avoir vu des piniers plantés devant la maison des filles beaucoup plus jeunes ( 14/15ans) dans les années 1950/1960.
Ce pinier était chargé d'une signification moins explicite mais compréhensible et connue de tous. C'est comme un accueil dans la grande confrérie des Jeunes et la déclaration officielle de l'appartenance de la fille aux groupe plus vaste des bonnes à marier , tout au moins des "bonnes à rencontrer"
Dans un pays sans boites de Nuit les filles n'avaient de cesse de commencer à courir les bals....Et le père de famille savait bien qu'un matin , il verrait devant sa porte le fameux pinier .
Alors ce matin là , le père jetait un regard noir à sa fille qui hypocritement baissait le nez connaissant très bien qui étaient les coupables.Ou????, il appelait sa fille et lui demandait d'appeler les jeunes gars qui comme par hasard étaient tout près et il leur offrait à boire .
.
Cette coutume du "Mai" était vivace dans les années 50....ou sa vigueur s'est-elle noyée dans l'exode rural et les "resocio"
.
Cette tradition du Mai est plus qu'ancienne , elle est carrément antique et païenne. Il faudrait faire une longue recherche pour savoir par quel détour de l'histoire elle s'est conservée vivant jusqu'au XXè siècle dans notre nord de Gironde.
.
Cordialement
.
Didier
.
didoujo@wanadoo.fr

Museos Gijon a dit…

Hello mate great blog.