Les Pine

Chez moé, aux alantour des Rameaux, les boulangher patissier comminssant la saison des pine, ol’est bein bon tieu otou... La r’cette, les boulangher la gardant secrette, c’que jh’savons, ol’est qu’o y a des ani. Aut’foés, les ghens essayant d’n’an faire autant, coumm’ y z’aviant teurtous in four à pain. Pis, si jh’en prenons douze, jh’en avons treize. Des pine de mime, o s’fait qu’dans l’canton d’St Ciers aneut, mais aut'foés, nous voésin saintongheais et les poét'vin n'en feusiant otout. Asteur, y n'en avant pus. Ol'a des pine dans quequ' aut' endrét, mais ol'est pas la minme chouse. Si o s'appeule de meime, ol'est pasqu'est coumm' ine pine de pinier, mais os'est déformé, et ol'a dounné, “pine”

Chez moi, aux alentours des Rameaux, les boulangers pâtissiers commencent la saison des pignes, c’est bien bon ça aussi... La recette, les boulangers la gardent secrète, ce que l’on sait, c’est qu’il y a de l’anis. Et puis, si on en prend douze, la treizième est offerte. Autrefois, les gens essayaient d’en faire, comme ils avaient tous un four à pain, mais bien sûr, elles étaient sans doute moins bonnes. Des pignes, ça se fait que dans le canton de St Ciers aujourd'hui, mais autrefois, nos voisins saintongeais et les poitevins en faisaient eux aussi, puis ça s'est perdu. Il y a aussi d'autres sortes de pignes. Si les pignes, portent ce nom, c'est parce qu'elles ont la même forme que les pommes de pins, que l'on appelle aussi « pine ».