Quequ’ nom d’au Poét’vin-Saintongheais.


En Ghironde:

En Ghironde, o y a gabaye, ou mime gavay. O y avait eutou gavache ou gabache, et pis marot ou marotin dans la p’tite gavacherie.

Les du Chérente :

Nou voésin disant l’patoés, le charentais (Les gabayes avant r’pris queu mot), ou bein l’saintongeais. En Charente (16), jh’pouvons en des foés trouver « l’patoés angoumoésin ».

L’Poétou (Vienne, Du-sèv’, Vendée) :

Zeu eutou y disant « patoés » mais eutou Poét’vin.


En Vendée :

Y disant Marouin, le maraichin ou bein l’bocain.


Entre la Vendée et Nantes :

Y parlant d’au paydret (pays de Retz), ol’est d’au
gallo (ine langue de Beurtagne).


Les du-sèv’ : Zeu, y parlant l’pelboa.


En Gironde:

En Gironde, il y a gabaye, ou même gavay. Il y avait aussi gavache ou gabache, et puis marot ou marotin dans la petite gavacherie.

Les deux Charentes :

Nos voisins disent le patois, le charentais (Les gabayes ont repris ce mot), ou le saintongeais. En Charente (16), on peut trouver « le patois angoumoisin ».
En Aunis, ils disent du poitevin.

Le Poitou (Vienne, Deux-Sèvres, Vendée) :

Eux aussi ils disent « patois » mais aussi Poitevin.

En Vendée :

Ils disent Marouin, le maraichin ou le bocain.

Entre la Vendée et Nantes :

Ils parlent eux du « paydret » (pays de Retz), c’est du gallo (une langue de Bretagne).

Les du-sèv’ :

Eux, ils parlent le « pelboa ».

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Peur le parler dau Pays de Retz, atacion, ol est pas dau gallo. O deut ête vrai que dans le nord dau pays de Retz à tirer su Nantes, o deut ête dau Gallo. Mais dans le sud dau Pays de Retz, dau couté de Machecoul et de Vieillevigne, ol est vraiment dau poétevin coume en Vendée, mè (plus) poétevin minme que tiaula dau nord de Nérmouté (Noirmoutiers) ou que tiaula de Bouin en Vendée... ol est dire ! Dans le mitan dau Pays de Retz o y a un parler qui retire (qui ressemble) au gallo, mais qui retire mè (plus) au poétevin (poétevin-saintonjhais). Dans tiau mitan dau Pays de Retz, le monde disont, coume en Pays gabaye "ol est" (coume à Saint-Ciers ou à Braud) ou bin "oul est" (coume au sud d'Anglade) peur dire "il est". Dans tiau mitan dau Pays de Retz, le monde disont "thiou" (coume o se disait dau couté dau pays gavache de Monségur) peur dire "ce", qu'ol est cousin avec le "thieu" que le monde disont à Saint-Ciers, à Braud... Tout thieu ol est daus afaires qui se disont rin qu'en poétevin et en saintonjheais, pas en gallo.
Le meux ol est de lire de ce qu'en dit quéqu'un de d'là bas. Eloi Guitteny, natif du Pays de Retz, et écrivant dans le parler du Pays de Retz, fait en 1972 le constat de la différence architecturale entre Pays de Retz et Bretagne, et de l’analogie architecturale et linguistique entre Pays de Retz et Vendée : « Quand jhe traveurse la Louère et que jhe ouais qués mésons totes couvartes d’ardouéses, avec des charpentes qui s’apointuchont quasiment queume des cllochers, jhe ouais beun que, là, jhe sons en Beurtagne. Mé quant jhe decends vers la Vendaïe, éyours que les mésons a sont totes pareuilles que chez nous ou Péyis de Retz, et pis que les bones jhens i parlont un patois qui ressemblle tot plin ou noutre, chez ieux jhe me trouve chez mail. » [source : Eloi Guitteny, Un coup de subblet, dans Le Subiet, ecarté dans la revue Aguaine de la SEFCO, de Novembre-Décembre 1972 : ici il s’agit de la version publiée par la SEFCO dans le recueil Cots de Subiet, Tome 1, 2000]. Traduction : « Quand je traverse la Loire et que je vois ces maisons toutes couvertes d’ardoises, avec des charpentes qui montent en pointe presque comme des clochers, je vois bien que, là, nous sommes en Bretagne. Mais quant je descends vers la Vendée, où les maisons sont toutes identiques à celles de chez nous au Pays de Retz, et que les gens parlent un patois qui ressemble beaucoup au notre, chez eux je me sens chez moi. »
Message d'Eric NOWAK.

Les Gascons a dit…

Des fois, o faut pas confonde....

Un jour qu'o mouillait à pien seillas, j'hai voulu faire bisquer ma grand-mère.
- Grand-mère, j'hvas ramasser des lumas, tu les f'ras cuire avec do jhambon et d'la toumate, j'hallons nous licher les jhottes !
- Chéti drole qu'a m'répondit. Veux-tu nous faire coeurver ? Les lumas, t'as qu'à les porter à la sorcière de Braud, a guérit les pneumounies avec thielles bêtes. Tu f'rais mieux d'aller cheurcher des cagouilles, qu'a l'allant mangher toutes mes salades.
- Mais peurtant, mémé, en Vendée, y mangheant les lumas !
- O l'est des sauvhages, y d'vant coeurver d'faim tielles chrétiens.

Eh oui, les lumas vendéens, o l'est des cagouilles en Charente. Et les lumas en Charente, o s'manghe pas, o l'est trop zirou, bedieu !